La Légende de l’Açaí

La légende de l’Açaí trouve ses origines dans la région nord du Brésil et raconte qu’il y avait autrefois une tribu d’Indiens, là où se trouve aujourd’hui la ville de Belém. Compte tenu de la difficulté de nourrir tout le monde dans la tribu, le chef ordonna qu’à partir de ce jour, tous les enfants nés seront sacrifiés afin qu’il n’y ait pas augmentation de la population et manque de nourriture.

La fille du chef, Iaçá, donna naissance à un fils, qui fut également sacrifié à la demande de son grand-père. Iaçá pleurait chaque jour le triste sort de son fils. Une nuit, elle entendit un cri d’enfant venant de la forêt et décida alors de le découvrir.

C’était une nuit de pleine lune et une lumière argentée envahissait toute la forêt. Soudain, elle vit qu’à côté d’un élégant palmier, son fils l’attendait à bras ouverts. Iaçá a couru vers lui, mais lorsqu’elle a essayé de le serrer dans ses bras, le petit indien avait tout simplement disparu.

Le lendemain, les membres de la tribu ont trouvé le corps de Iaçá, accroché au tronc du palmier. L’Indienne était morte et ses yeux, toujours ouverts, fixaient d’un air heureux un bouquet de petites baies noires au sommet du palmier. Le chef leur demanda de cueillir les fruits et de les emmener au village. Là, il découvrit qu’on pouvait en extraire un jus qui servirait à nourrir toute la tribu. En peu de temps, le palmier a été semé dans toute la région. Avec la solution au problème pour nourrir son peuple, le chef arrêta les sacrifices des enfants et nomma le fruit Açaí, qui, en inversant les lettres, forme le nom de sa fille, Iaçá.

En langue tupy, Açaí signifie « Fruit qui pleure », faisant allusion au jus extrait du fruit et aux pleurs du fils d’Iaçá.

Texte et photo issus de Embrapa
Légende de l'açai